Non.

Chaque famille est libre de définir un objectif à atteindre qui lui correspond. C’est vous, en fonction de l’âge et personnalité de votre enfant, de votre philosophie parentale et de l’énergie que vous sentez pouvoir accorder à un enseignement bienveillant, qui fixerez le but vers lequel nous travaillerons pendant notre rencontre.

La meilleure façon de progresser est de viser un objectif avec lequel vous êtes à l’aise, car cela vous permettra d’être confiants, constants et clairs dans les messages que vous enverrez à votre enfant. En effet, ces éléments sont clés pour bien accompagner un tout-petit dans la maîtrise de son sommeil.

Ainsi, que vous désiriez guider votre enfant vers un endormissement autonome dans sa chambre, ou vers des réveils moins fréquents dans votre lit, c’est vous qui définirez la direction à suivre.  

À aucun moment, abandonner bébé à ses pleurs ne fera partie des gestes que nous considérerons dans l’atteinte de l’objectif que vous aurez fixé. Toutefois, il est important de savoir que les pleurs sont une façon naturelle pour l’enfant d’exprimer un inconfort face à une situation qu’il ne maîtrise pas encore. 

En le faisant progresser dans la maîtrise de son sommeil, vous lui demandez d’acquérir de nouvelles compétences. Il est donc normal qu’il passe par une étape où il indique à sa façon « ceci est nouveau, je ne sais pas comment m’y prendre». C’est pourquoi, il est possible qu’il y ait quelques pleurs de plainte puisque tout changement, même petit, amène un inconfort.

Ma philosophie étant basée sur la douceur et l’empathie, vous pourrez toujours réconforter votre enfant si celui-ci pleure. Votre rôle sera d’agir comme guide et soutien, tout en lui laissant l’espace nécessaire pour qu’il explore et prenne confiance en ses capacités.

Non.

Lorsqu’un enfant pleure, il sécrète du cortisol, communément appelé « hormone du stress ». Bien que le « stress » ait une connotation négative, lorsque cette hormone a été découverte, elle s’appelait « syndrome général d’adaptation » car elle est sécrétée lorsque l’humain a besoin de s’adapter à une nouvelle situation, que celle-ci soit positive ou négative. Ainsi, nous pouvons dire que le cortisol est l’hormone de la vigilance. Il est donc sain que le corps du tout-petit la sécrète alors qu’il est face à une situation dans laquelle il va devoir s’adapter, car cela lui permettra de mieux la gérer.

Il est vrai que du cortisol en trop grande quantité et de façon prolongée et fréquente est nocif pour un cerveau aussi fragile et immature. On parle alors de stress chronique ou toxique. C’est le cas pour des enfants maltraités ou qui sont témoin d’importants conflits familiaux.

Toutefois, un enfant qui pleure pour manifester un inconfort et qui est accompagné avec bienveillance par ses parents ne vit pas du stress chronique ou toxique. Il n’y a donc pas de risques pour son développement cérébral. En effet, rassurer, consoler et apaiser favorise la sécrétion d’ocytocine (hormone de l’amour, du lien avec les autres, de l’amitié), ce qui diminue le stress et l’anxiété.

Non. Au contraire, il vous en sera reconnaissant.

Le sommeil est la base de la santé globale et, chez le tout-petit, est essentiel à son bon développement. Le corps travaille très fort pendant le sommeil pour :

• Prendre soin du corps de votre enfant:
  • Sécrétion de l’hormone de croissance : favorise la réparation des tissus et cellules usées
  • Sécrétion de la prolactine: stimule le système immunitaire
  • Régulation des fonctions métaboliques (glycémie, appétit) : prévient obésité et diabètes

• Permettre un bon développement neurocognitif:
  • Fait maturer le système nerveux central: émotions, motricité, langage, …
  • Mémoire : bébé assimile ce qu’il apprend

Ainsi, en offrant à votre enfant un sommeil suffisant et de qualité, vous lui permettez de rétablir son équilibre psychique et physique et de bien se développer. 

De plus, laisser votre enfant devenir le protagoniste de son sommeil est une source d’accomplissement pour lui. Réaliser qu’il est capable de prendre en charge son repos contribuera positivement à bâtir sa confiance en lui.

Enfin, vous fixerez les objectifs à atteindre, les gestes à poser et la vitesse à laquelle vous progresserez. Les capacités de votre enfant seront prises en compte à tout moment, et vous serez sa source de réconfort et de soutien. Ainsi, vous lui demanderez de progresser à un rythme qui lui correspond, sans jamais l’abandonner à lui-même.

Accompagner votre enfant dans la consolidation de son sommeil c’est donc lui offrir un cadeau pour la vie : des bases solides pour l’adulte qu’il sera un jour. 

Si vous vous trouvez dans une ou plusieurs des situations suivantes, la réponse est très probablement oui.

1. Le sommeil de votre enfant accapare la majorité de vos pensées:

• Votre journée tourne autour du sommeil de votre enfant. 
• Vous redoutez les moments où vous devrez coucher votre enfant.
• Vous avez peur que votre enfant se réveille à tout moment lorsqu’il s’est endormi.
• Vous tenez à ce que votre enfant dorme selon ses besoins, et vous êtes inquiète que cela ne soit pas le cas.
• Vous avez de hallucinations auditives.

2. Le sommeil de votre enfant accapare la majorité de votre temps:

• Vous ne parvenez pas à passer le flambeau à papa pour le dodo.
• Vous êtes privée de temps avec un enfant plus grand et/ou avec votre couple car le sommeil de votre tout-petit vous accapare.

3. Vous désirez avoir des attentes réalistes envers le sommeil de votre enfant:

• Vous voulez comprendre le sommeil de votre enfant.
• Vous voulez demander à votre enfant un effort vis-à-vis de son sommeil qui respecte ses capacités actuelles.

4. Vous vous oubliez:

• Vous mettez systématiquement les besoins de votre enfant en priorité, au détriment des vôtres.
• Vous vous sentez devenir exclusivement une maman.
• Vous désirez retrouver du temps pour vous sans compromettre le sommeil de votre enfant.

5. Vous n’arrivez plus à être la meilleure version de vous-même:

• Votre manque de repos fait en sorte que vous avez du mal à profiter des moments avec votre enfant lorsque celui-ci est réveillé.
• Vous perdez patience facilement avec votre enfant.
• Vous commencez à en vouloir à votre enfant, et cela vous rend triste.

6. Vous êtes perdue avec le sommeil de votre enfant:

• Vous avez essayé diverses approches, sans succès, et ne savez plus quoi faire.
• Vous êtes paralysée par le surplus d’information circulant sur le sommeil des tout-petits.
• Vous avez peur qu’essayer quelque chose de nouveau « dérègle » ce que vous avez réussi à mettre en place, même si cela est encore imparfait.

7. Vous êtes à bout de forces et démoralisée:

• Vous vous sentez seule face à la situation que vous vivez.
• Vous êtes résignée à penser que seul le temps réglera ce que vous vivez.
• Vous attribuez les difficultés de sommeil de votre enfant à un évènement particulier.
• Vous êtes épuisée et ne pensez pas pouvoir fournir d’effort pour améliorer la situation.

Une vie équilibrée, avec des mises au lit prévisibles et tranquilles est possible. Avoir du temps pour soi ou pour travailler, recevoir de la visite ou même voyager avec votre enfant est quelque chose que vous pouvez bâtir à votre rythme. Un pas dans la bonne direction, même petit, vous mènera progressivement vers la vie de famille dont vous rêviez avant de devenir parent. Offrez-vous ce cadeau, et offrez à votre enfant des parents heureux en plus d’un sommeil de qualité.    

Avec grand plaisir !

Que ce soit en français, anglais ou espagnol, soyez à l’aise lors de la consultation et exprimez-vous dans la langue de votre choix. 

Je suis française, canadienne et chilienne. Ces langues font donc partie de mon quotidien.